top of page
Les Bonnets Givrés 2013
Encore une édition qui va restée dans les mémoires.
Dimanche 3 février à J-5 de mon départ.
Il est 2 heures du matin et je n’arrive plus à dormir.
Voila bientôt un an que j’attends de pouvoir retourner dans cette belle Ardèche que j’aime tant.
A bientôt 52 ans je suis aussi excité qu’un gamin qui va partir pour ces premières vacances.
Avant hier soir j’ai eu Eric Lonza sur Internet pour lui demander un petit bulletin météo de la région,
Enfin ce qui m’intéresse c’est de savoir s’il reste de la neige.
Voici ce qu’il m’écrit :
« Salut Eric,
Je suis passé pas loin d’Issarlès la semaine dernière et il y en avait encore.
Ici à Ambert, au col des Pradeaux (1150m) les pistes de fond sont ouvertes.
En principe, la neige fait son retour ce week-end et la semaine prochaine…
En principe, on va téléphoner à la ferme dans la semaine et je noterai les infos sur le site.
Ciao et à bientôt ! »
Et bien voila, il n’y a plus qu’a espérer quelques chutes de neige avec l’espoir d’une belle hivernale en perspective.
Mais avant de partir c’est la révision de mon side-car, et la ça commence bien mal.
Après avoir vidangé le moteur, la boite, j’attaque le carter de transmission.
Surprise, j’ai deux morceaux de rouleau de chaîne de transmission, pas très rassurant tout ça.
Après un rapide coup de fil chez Jivaro (Auvergne Moto Classic), il me rassure.
Ca tiendra pour cette sortie, mais à mon retour je peux changer la chaîne.
Après c’est au tour du circuit électrique, la petite virée dans la Brenne avec la neige fondu a oxydé complètement mes connections, pire le feu arrière est HS.
Je démonte tout et au dernier moment je me refais un faisceau AR complet.
Bref toujours un petit entretien à faire sur une Royal Enfield, la routine.
Mais c’est vrai que mes virées hivernales font vieillir prématurément mon attelage.
Vendredi 8 Février
Je me suis levé à 4 heures du matin, impossible de dormir plus.
Je pars content mais le ventre noué par la peur de tomber en rade dans un endroit hostile.
Je sais que les conditions sont difficiles depuis hier soir mais c’est ce que j’adore.
Il me faut absolument rallier la ferme de la Rajasse avant 16 heures cet après midi.
Evidement je prends la flotte jusqu’à Lussac les Châteaux.
Passé Moulismes c’est enfin la neige qui tombe, chouette.
Je décide de prendre un petit café au routier de la Croix Blanche et à la sortie, passé St Sornin, je tombe sur deux sidecaristes entrain de faire de la mécanique.
En fait, on s’est connu le mois dernier aux rassemblements des Marmottes à St Véran.
C’est plutôt sympa de se retrouver sur cette route et à cette heure la.
Le hasard fait bien les choses des fois.
Dommage, car il ne vont pas aux Bonnets Givrés mais en Bretagne.
Bonne route à vous les gars et je file directement à Aubusson chez mon pote Manu, le boss de Motobike 23 ;
Juste avant d’arriver chez lui le moteur ratatouille, impossible de savoir si c’est une panne d’allumage ou simple problème d’arriver d’essence, bizarre et pas très rassurant.
Dans le doute j’en profite pour changer l’antiparasite dans son atelier.
Le temps de prendre un petit café et de discuter un peu je perds encore une bonne heure.
Allez je files vers l’Auvergne et ses montagnes, c’est beau.
Je décide de rejoindre Issoire par le lac Chambon en passant par le col de Guery et celui de la Croix Morand.
Le premier col est fermé à mi chemin, pas grave je vient de croiser un 4X4, alors je tente la fin de la montée.
Après trois tentatives je dois renoncer à l’ascension, trop dur sans équipement surtout que je viens de me faire une très grosse frayeur en faisant demi tour. Le side-car vient de glisser dangereusement vers le fossé sans que je puisse l’arrêter. Je préfère garder mes cordes pour mes pneus pour la dernière montée en Ardèche.
Dans l’affaire j’ai perdu plus de 2H30 sur mon horaire et surtout pas mal d’énergie. Je file vers le Puy en Velay.
Première erreur de parcours qui va me foutre dans la merde, je tourne trop tôt sur la nationale.
En voyant la petite fortification je reconnais le site que l’on a vu il y a deux ans pendant l’été avec Valérie.
Mais la descente est verglacée et je ne peux plus faire demi-tour mais je sais que la montée de l’autre coté vas être très compliquée. Ca ne loupe pas, nouvel échec et encore une très grosse frayeur pendant la phase de demi-tour.
Redescendu au village, je monte les cordes car c’est impossible de grimper sans équipement.
Nouvel essai mais cette fois ci je grimpe, difficilement mais je passe.
Malheureusement la nuit est tombée et maintenant je suis dans le merde, la route est gelée et avec les cordes je suis obligé de rouler à très faible allure pour ne pas les endommager.
Il me reste encore presque 30 kilomètres et heureusement la température ne descend pas en dessous de -5° et surtout il n’y a presque pas de vent, seulement beaucoup de neige.
A Issarlès je téléphone à Valérie pour la rassurer. Même si je ne peux rejoindre la concentration j’ai de quoi dormir et manger chaud au bord de la route. Pas de quoi s’affoler.
J’arrive donc au lac d’Issarlès et j’attaque la dernière montée avec une petite appréhension.
Les premiers virage sont sans élan, avec des pourcentages d’environ 12% le tout dans le noir avec une route verglacé. Après un petit bout droit en légère montée, il y a un virage légèrement en dévers sans élan et angle presque droit, bref un vrai régal. Je vais monter les derniers mètres centimètre par centimètre en sautant sur l’arrière du side, mais ça passe, le petit bout de descente qui arrive ensuite ne sera qu’une petite formalité et j’arrive enfin à la ferme de la Rajasse. Mais il est environ 20 heures.
Eric sort et m’accueille, je suis content de les retrouver.
Cool, ce soir je dors dans le gîte au dessus de l’étable. Elle n’est pas belle la vie.
Ca valait bien quelques petits efforts dans la journée.
Merci à Casimir et à toutes l’équipe Ard’Twin pour m’avoir invité à passer la soirée avec eux.
Je suis vraiment touché de cette attention.
Franchement une chouette soirée qui me fait oublier tout mes petits tracas quotidiens.
Une soirée comme je les aimes, avec des passionnés, le tout accompagné d’un bon repas et d’un feu de cheminée, le tout sur fond musical.
Bref le bonheur total.
Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner à la ferme, je fait le tour des lieus.
Il y a pas mal neigé pendant la nuit et cela continue de tomber. Après je suis venu pour ça.
Vu que je n’ai que ma toile de tente à monter, je file un petit coup de main à l’organisation.
Ils ont vraiment un équipe bien soudée, surtout bien rodé et efficace, bref un plaisir d’être avec eux.
Je suis bien content de retrouver l’ami Goldie venu faire sont petit reportage mais sans sa moto.
Celle-ci n’a pas voulu monter la dernière cote. Il ne sera malheureusement pas le seul à finir à pied.
Avec la neige qui tombe toujours les participants arrivent au compte goutte.
Et dans tout ça, ils sont ou mes copains du Bol d’Air ?
Bien Laurent n’a pas réussi à prendre la même route que moi.
Il a donc été obliger de faire le grand tour par le Béage.
Et le Dom ??????????????
Bien notre président est en galère vu qu’il n’a pas voulu investir dans un pneu neige pour son side.
Il n’arrivera pas à grimper.
Lui le grand baroudeur obliger de finir dans une caisse pour rejoindre le campement.
La nuit va être longue car je cogite dur.
Ce matin en voulant faire chauffer mon side-car j’ai eu un petit souci.
Le moteur c’est arrêté au bout de 5 secondes et je n’avais plus d’allumage.
J’en ai conclu hâtivement que j’avais claqué une bougie, erreur.
En soirée en voulant aller chercher Dom, j’ai démonté la bougie mais je n’ai pas réussi à en remettre une autre.
Vu que je ne voulais pas faire de mécanique de nuit, je n’ai pas insisté.
Tomber en panne ici, c’est tout de suite forcement une très grosse galère, donc je vais mal dormir.
La neige est tombée toute la nuit et cela continue. A la ferme Christian nous conseille de ne pas traîner et c’est ce que vont faire la majorité des participants de peur de rester coincé ici.
Allez je m’attaque au dépannage, j’irais prendre mon petit déjeuner après.
Apparemment la panne d’allumage est vraiment très conne.
Le sertissage du fil de la bougie à tourné au niveau de la bobine et il ne touche plus le cuivre.
Voila pourquoi j’ai eu une panne à la con avant Aubusson.
Maintenant il va falloir que je m’attaque à refaire le filetage de la culasse pour remettre ma bougie.
Heureusement l’équipe Ard’Twin possède un adhérent très efficace en mécanique en la personne de Jeannot.
Lui contrairement à moi est calme et posé, et ne s’affole pas.
C’est la différence entre un amateur comme moi et un pro passionné.
Après m’avoir fait déposer le réservoir, il me refait le filetage.
Au premier coup de kick le moteur ronronne de nouveau
Encore un grand merci à toi Jeannot, tu me libère d’une grosse galère.
Certain comme moi ont eu quelques soucis pour remettre en route leur motos.
Pas la peine d’avoir une Royal Enfield pour être emmerdé. Une BMW suffi n’est ce pas.
C’est avec plaisir que je lui prête une batterie que j’avais prévu en dépannage pour redémarrer son bolide.
Forcement ça valais bien une petit photo pour immortaliser cet instant.
D’ailleurs en plus du problème de batterie les câbles de gaz étaient grippés, comme quoi une BMW…
Enfin la remise des prix même si la plupart des participants sont déjà partis hâtivement.
Petit rappel de la part de CASIMIR avant la remise des coupes.
Dites bien à vos copains que cette hivernale peut être très dure et que sont accès est difficile, voir impossible.
Dans ces conditions, l’organisation ne peut, et n’a pas les moyens d’aller chercher les participants sur les derniers kilomètres.
Je me permettrais de rajouter que le fait de faire demi-tour et accepter de repartir avant de se mettre en danger n’a rien de déshonorant. Cette année, certes c’était difficile mais il n’y avait que de la neige.
Je n’ose pas imaginer en plus le froid et le vent de l’année dernière. Dans ces conditions, le demi-tour s’impose. L’Ardèche peut être vraiment très dure. Il suffit d’écouter parler les habitants pour s’en convaincre.
La coupe du plus Vieux
Alors le chapeau. 78 Printemps le gamin et une forme à en faire pâlir bien des plus jeunes.
600 km pour venir, en solo et en plus avec un petit casque jet sur la tête.
En partant son copain nous a dit, bon allez je vais essayer de perdre l’ancien.
Bon nous ne sommes pas prêt dans l’immédiat d’avoir la coupe, il a l’intention de venir jusqu’à ces 80 ans.
C’est le départ. Comme j’ai la trouille de tomber de nouveau en panne d’allumage, je choisis de repartir par le côté le plus dur mais c’est celui qui me rapproche le plus des grandes routes.
Je vais faire la descente vers le lac d’Issarlès difficilement, cela glisse tellement que c’est carrément dangereux.
Après la route reste enneigé jusqu’à la nationale et c’est le pied.
J’arrive vers 19 heures chez Laurent et Véro pour une nuit bien réparatrice
.Le lendemain je reprends la route sous la pluie, même si sur les hauteurs de St Pardoux la neige retombe.
Vu que je suis pas trop en retard, je vais faire un petit détour par la forêt de Tronçais, histoire de dire bonjour à notre ami Frédéric.
Juste avant j’en profite pour prendre un petit café, et faire cette petite photo. Sympa la peinture.
Notre Frédo va beaucoup mieux et cela fait vraiment plaisir.
Pour passer le temps après son opération il construit ces bateaux miniatures en allumette.
Quelle patience. Moi qui fait un tout petit peu de modèle réduit je suis vraiment admiratif.
Sinon il a aussi testé l’étanchéité de son téléphone Nokia dans la machine à laver, bref le Frédo que l’on aime bien.
J’arriverai vers 21 heures à Poitiers.
Voila encore un super week-end de passé, riche en émotion, plein d’aventure avec de bon moment passés avec des gents de bonne compagnie. Bref, le bonheur pour moi.
Seul regret j’aurais préféré partager cette aventure avec Valérie, ce sera pour l’édition 2014.
Vivement la prochaine sortie, même si ce sera sûrement sans la neige.
En principe à la fin du mois au rassemblement des 2 Pats. Je dois y retrouver Philippe, notre Berrichon.
bottom of page